Modernisation du réseau électrique

Les infrastructures électriques françaises sont pour beaucoup héritées des années 1950. Avec le vieillissement des lignes et l’augmentation des contraintes liées au changement climatique (canicules, orages, etc.), il devient essentiel d’accélérer la rénovation du réseau au cours de la prochaine décennie. Dans ce contexte, le plan d’investissement massif annoncé par RTE ouvre une dynamique forte… mais avec un coût pour les consommateurs. Une des réponses à ce défi : produire une partie de son électricité via le solaire.

Le plan RTE : 100 milliards pour moderniser le réseau

Un réseau à renouveler

RTE a présenté une feuille de route de 100 milliards d’euros sur 15 ans pour adapter le réseau électrique aux défis du XXIᵉ siècle.

 Ce programme vise à :

• Renouveler et moderniser les lignes vieillissantes.
• Renforcer l’ossature numérique du réseau.
• Raccorder de nouveaux utilisateurs (véhicules électriques, industries électrifiées, etc.).
• Adapter la structure à la croissance de la consommation électrique.

Portée du réseau concerné

Le plan prévoit le renouvellement de dizaines de milliers de kilomètres de lignes haute et très haute tension, ainsi que les points de raccordement locaux devenus essentiels à la transition énergétique.

L’impact attendu sur les tarifs réseau (TURPE) et le prix de l’électricité

Le TURPE, qu’est‑ce que c’est ?

Le TURPE (Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité) est payé par les utilisateurs pour accéder au réseau. Avec le TURPE 7 (2025–2028), la CRE prévoit une hausse de 7,7 % dès février 2025 (dont 9,6 % pour le transport), liée aux investissements futurs

Projection d’une hausse à long terme

L’effet combiné des investissements et de l’inflation entraînerait une hausse moyenne d’environ 3 % par an jusqu’en 2040.

 Résultat :

• Aujourd’hui : 0,2017 €/kWh
• En 2040 : 0,358 €/kWh (+77 %)
• Facture mensuelle : de 100 € à 177 € environ

Pourquoi installer des panneaux solaires maintenant ?

Autonomie partielle face aux hausses réseau

L’installation de panneaux solaires permet de produire votre propre électricité, ce qui réduit votre dépendance au réseau public. En autoconsommation, chaque kilowattheure produit et utilisé sur place est un kilowattheure que vous n’achetez pas au tarif réglementé — et donc, que vous ne payez pas avec les hausses prévues du TURPE. 

En moyenne, une installation bien dimensionnée peut couvrir jusqu’à 40 à 70 % des besoins d’un foyer, selon l’ensoleillement, la consommation et la capacité de stockage (batteries). Cette autonomie partielle agit comme un bouclier face aux augmentations futures de la facture énergétique.

Rentabilité et amortissement accéléré  ?

Plus les prix de l’électricité augmentent, plus votre installation solaire devient rentable rapidement. En effet, les économies réalisées sur vos factures mensuelles se cumulent plus vite, ce qui réduit la durée d’amortissement de l’investissement initial. Par exemple, une installation photovoltaïque qui s’amortissait en 10 ans peut désormais passer à moins de 7-8 ans si les hausses de tarif se maintiennent. De plus, certaines aides (prime à l’autoconsommation, TVA réduite, subventions locales) renforcent encore cette rentabilité en baissant le coût initial d’installation.

Effet vertueux sur la consommation réseau

En produisant localement votre électricité, vous réduisez la sollicitation du réseau national, en particulier aux heures de pointe. Cette décongestion contribue à limiter les besoins d’investissement futurs dans les infrastructures, et donc à freiner indirectement les hausses du TURPE. 

En d’autres termes, plus la part d’autoproduction locale est élevée, plus le système global est équilibré, résilient et moins coûteux. Vous devenez ainsi un acteur engagé de la transition énergétique, tout en optimisant vos dépenses.